État du déploiement de la fibre optique en France en 2010

Pour mieux saisir la portée de la fibre optique, il est d’abord nécessaire de comprendre son fonctionnement. Une fibre optique est un simple fil de verre qui permet de véhiculer une information numérique. Composée d’un cœur, d’une gaine et d’un revêtement de protection, c’est dans le cœur (fortement dosé en silice pure) que la lumière se propage. La gaine est aussi faite de silice mais d’une qualité moindre que celle du cœur, la gaine n’ayant pas pour fonction la transmission de la lumière. Le revêtement de protection est composé de plastique et joue le rôle de protecteur de la fibre optique. Le plastique apporte une grande aisance dans la manipulation de la fibre.

La fibre optique se présente sous deux formes différentes : les fibres multimodes et les fibres monomodes. Les multimodes sont les premières à avoir vu le jour, leur verre est de moins bonne qualité et la transmission de la lumière n’est pas optimale. Aujourd’hui, elles ne sont utilisées que pour des courtes distances soit pour environ une centaine de mètres. Ces fibres comportent deux catégories : la fibre à saut d’indice qui est la plus commune, dotée d’un cœur épais créant un différentiel avec l’arrivée de la lumière. La seconde, la fibre à gradient d’indice, bénéficie d’un cœur dont le diamètre est deux fois plus petit et avec plusieurs couches à indice de réfraction. Elle assure le passage du rayon lumineux au cœur de la fibre. Les fibres monomodes sont considérées comme le meilleur moyen de diffusion de la lumière car le cœur est si fin que les rayons lumineux passent directement et ne provoquent aucune dispersion du signal. Leur puissance est de 100 Gb/km et permettent une utilisation sur des longues distances. Ses performances très élevées sont de plus en plus sollicitées pour permettre la diffusion de l’information numérique.

Ces facultés permettent donc, dans le cadre d’un raccord à un système de codage, de changer en un temps extrêmement bref l’information numérique en information lumineuse. Cette transformation dans les télécommunications donnerait lieu à des résultats considérables pour chacun puisque la fibre optique est nettement plus puissante que les moyens dont nous disposons aujourd’hui.

Cette performance au niveau du débit est considérable par rapport à l’ADSL. La fibre optique propose aujourd’hui des débits de 1 Gbps avec pour objectif futur un débit de 10 Gbps. D’un point de vue économique, la mise en place de la fibre optique représente un coût similaire aux travaux d’enfouissement habituels.

Toutefois, son installation revient chère en raison des couts de génie civil et du personnel spécialisé qui doit intervenir. Les convertisseurs d’énergie et de lumière ont un prix très élevé uniquement accessible à de très grandes sociétés.

On constate qu’en France pour le début de l’année 2010, près de 700 km de câbles sont déjà bien en place et 4,5 millions de foyers ont été estimés à proximité de réseaux de fibres optiques. Les régions et les villes déjà équipées en fibre optique ne sont pour l’instant que les plus peuplées du pays mais l’installation est encore loin d’être uniforme sur tout le territoire. L’année 2010 devrait permettre un déploiement progressif mais notable de la fibre optique dans des régions moins peuplées.